Quelques repères sur la région
Avant la colonisation européenne, les Iroquoiens et les peuples algiques, les Kakouchaks (ou Innus), peuplent la région qu’on nomme aujourd’hui Saguenay-Lac-Saint-Jean (SLSJ). Les premiers colons arrivent sur le territoire à partir de la seconde moitié du XIXe siècle (1842-1896). Par la colonisation de la région, le régime du Canada-Uni veut contrer l’émigration massive des Canadiens vers les États-Unis, permettre un meilleur approvisionnement en bois de l’Angleterre et offrir aux habitants de plusieurs régions voisines du Saguenay-Lac-Saint-Jean en manque de terre, un lieu où s’établir.
Entre 1900 et 1930, la région connaît une industrialisation massive. L’économie est basée sur les industries de la pâte, du papier et de l’aluminium. L’industrialisation favorise, d’ailleurs, l’urbanisation de la région. À partir des années 1960, par contre, le secteur de l’industrie stagne ou baisse : le secteur des services publics, de l’éducation, de la santé et des autres besoins progresse.
La région compte 49 municipalités réparties en cinq municipalités régionales de comté. La ville/MRC Saguenay, qui contient les arrondissements urbains de Chicoutimi, Jonquière et Baie, représente à elle seule plus de la moitié de la population de la région. Une communauté autochtone, celle de Mashteuiatsh, est également présente sur le territoire. L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) se situe au cœur de la Ville de Saguenay et compte quatre centres d’études universitaires, localisés dans les cégeps d’Alma, de Charlevoix, de Saint-Félicien et de Sept-Îles.
Portrait de population
Une croissance qui traîne de la patte
La croissance démographique du Saguenay-Lac-Saint-Jean (SLSJ) est globalement faible par rapport à celle de l’ensemble du Québec. En effet, entre 2016 et 2018, la population de la région augmente de moins de 1% (0,6%), alors que pour l’ensemble du Québec, la croissance atteint presque 10%. Une projection à long terme, de 2011 à 2036, montre même que la population diminuera (-0,5%), alors que celle du Québec augmentera de 17,3%. La situation n’est, par contre, pas homogène : une hausse de 12% est prévue dans la MRC Fjord-du-Saguenay, la plus forte croissance de la région, alors qu’on prévoit une baisse d’environ 10% dans les MRC de Maria-Chapdelaine et du Domaine-du-Roy.
Pas jeune jeune …
Le SLSJ figure parmi les régions les plus âgées du Québec. Plus de 20% de la population (22,0%) se situe dans la catégorie 65 ans et plus, alors que la moyenne québécoise est sous la barre des 20% (18,8%).
Elle n’est donc pas loin derrière les trois régions les plus âgées du Québec que sont la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (26,5%), le Bas-Saint-Laurent (25,0%) et la Mauricie (24,6%).
Portrait des familles
Les enfants ont quitté le nid familial
Qui dit population plus âgée, dit généralement davantage de couples sans enfants à la maison. En 2016, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est l’une des régions où la proportion de familles sans enfants est la plus élevée, avec le Bas-Saint-Laurent et la Mauricie. Plus de la moitié (50,7%) des familles de la région sont des couples n’ayant pas ou plus d’enfants à la maison, alors que la moyenne québécoise est de 43%.
Une tendance qui perdure
Peu élevé et en baisse : c’est ainsi que l’on peut décrire le nombre de familles avec enfants au SLSJ. Cette tendance ne date pas d’hier. Pour preuve, entre 2006 et 2016, le nombre de familles avec enfant chute de 13,1% alors qu’on enregistre une hausse de 1,6% à l’échelle de la province. Il s’agit de l’une des plus grandes baisses québécoises, après la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (-16,6%) et le Bas-Saint-Laurent (-15,6%).
Même si cette baisse a cours dans toute la région, elle est plus prononcée dans certaines de ses MRC. La diminution dans Le Fjord-du-Saguenay est de 7,9%, alors qu’elle atteint 17,9% dans Le Domaine-du-Roy.
Une monoparentalité de moins en moins féminine
Bien qu’elles demeurent majoritaires, les mères seules sont moins représentées en 2016 qu’en 2006 dans le portrait québécois de la monoparentalité. Cette tendance se confirme au SLSJ où la proportion de familles monoparentales dirigées par une femme passe de 76,6% à 72,7% pendant cette décennie.
Conditions de vie
De bons revenus familiaux
La pauvreté est moins présente chez les familles du SLSJ que chez celles de l’ensemble du Québec. En effet, la proportion de familles qui vivent avec un faible revenu est de 6,3% dans la région, alors qu’elle est de 9,5% pour la province. Avec Chaudière-Appalaches (5,1%), la Capitale-Nationale (5,8%) et le Bas-Saint-Laurent (6,5%), le SLSJ figure parmi les régions où cette proportion est la plus basse.
Hommes-femmes : salaires inéquitables
Sans surprise : comme dans l’ensemble du Québec, le revenu médian des hommes au SLSJ est plus élevé que celui des femmes (46 715$ versus 31 708$). Or, il s’agit de l’un des écarts les plus marqués au Québec. L’écart tend cependant à diminuer : il passe de 44,1% en 2007 à 32,1% en 2017.
Une certaine richesse matérielle et une richesse sociale certaine
La proportion de la population jugée très défavorisée sur le plan matériel du SLSJ est similaire à celle du Québec lorsqu’on regarde l’ensemble de la région. Par contre, elle est beaucoup plus importante dans la MRC de Maria-Chapdelaine, où elle atteint 44%. En revanche, la proportion de population très défavorisée matériellement de Chicoutimi (10%) et Jonquière (13%) est plus petite qu’à l’échelle provinciale.
Lorsqu’on regarde la richesse du réseau social, la tendance de la région va plutôt dans l’autre direction. En effet, un peu plus d’une personne sur dix (12%) est considérée comme très défavorisée sur le plan social. Par contre, l’agglomération de Jonquière présente la plus forte proportion, puisque 19% de sa population est très défavorisée socialement.
Le Saguenay-Lac-St-Jean et la recherche
Les recherches qui abordent les particularités régionales des familles, de leurs réalités quotidiennes et de leurs conditions de vie n’abondent pas. Fort heureusement, la présence de l’UQAC fournit un bassin d’études qui peuvent s’y rapporter. L’UQAC compte deux centres de recherche spécialisés en études sur les réalités du SLSJ : la Chaire UQAC-Cégep de Jonquière sur les conditions de vie, la santé, l’adaptation et les aspirations des jeunes (VISAJ) et le Groupe de recherche et d’intervention régionales de l’UQAC (GRIR). Si ces centres n’étudient pas spécifiquement les familles, ils peuvent par contre aborder différentes thématiques familiales en parallèle de leur centre d’intérêt. De plus, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay Lac-Saint-Jean publie des portraits de la population qui se rapportent par endroit aux familles saguenéennes et jeannoises.
En fait, la majorité des études recensées ici proviennent d’étudiants et d’étudiantes à la maîtrise ou au doctorat dans un département de l’UQAC. Reste maintenant à savoir si, avec le temps, ces jeunes chercheurs ou chercheures, ou si les professeurs et chaires de recherches de l’Université, prendront le relais pour brosser un portrait plus exhaustif des réalités propres aux familles de la région.
Santé et bien-être des jeunes et des familles
Les données de plusieurs enquêtes gouvernementales sur la santé de la population saguenéenne, telles que l’Enquête de santé du Saguenay-Lac-Saint-Jean (2012), l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (2010-2011) et l’Enquête québécoise sur la santé de la population (2008), sont utilisées par des chercheures pour étudier la réalité des jeunes de la région et pour les aider à résoudre des enjeux quotidiens.
Les difficultés sociales et affectives, telles que l’agression physique, l’isolement, l’anxiété ou l’impulsivité, sont relativement fréquentes chez les enfants de 3 à 14 ans de la région. C’est ce que constate Clouston (2013) de l’Agence de la santé et des services sociaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui remarque également que les garçons seraient plus touchés par l’hyperactivité et des difficultés d’attention. Ces problèmes varieraient également selon le revenu de leurs parents : un niveau de difficulté modéré ou élevé serait associé à un revenu familial faible.
Le niveau de supervision parentale (faible, moyen ou élevé), le soutien social dans l’environnement familial, la situation familiale (monoparentalité, biparentalité) et le niveau de scolarité des parents auraient une influence sur l’âge de la première relation sexuelle, le nombre de partenaires sexuels ainsi que sur l’utilisation du préservatif, chez les jeunes de 14 ans et plus du SLSJ, selon Arth (2017). Or, le statut d’emploi des parents ne serait pas associé avec le fait d’utiliser ou non le préservatif, tant dans la région que de l’ensemble de la province. L’auteure se base sur les 3 482 répondants du SLSJ de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire. La structure familiale et le niveau de supervision parentale auraient également un effet sur la consommation d’alcool des jeunes du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les adolescents qui vivent dans des familles composées de deux parents, ainsi que ceux et celles qui ont un niveau de supervision parentale élevé, seraient moins nombreux à avoir un problème de consommation (Tremblay 2015).
Les réalités autochtones
La majorité des membres de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh sont établis dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, principalement dans la communauté de Mashteuiatsh. Une chercheure (Bergeron, 2017) s’intéresse aux enjeux familiaux au sein de cette communauté autochtone de la région, notamment l’enjeu de la violence envers les femmes. L’auteure donne la voix aux femmes Ilnu de Mashteuiatsch pour comprendre leurs perceptions de la violence familiale dans la communauté. Bien qu’elles soient conscientes de la problématique, très peu de femmes interrogées dénoncent ces situations ou abordent le sujet entre elles. Les participantes insistent, néanmoins, sur le besoin de solidarité entre femmes, sur la nécessité de prévenir le silence, d’agir en prévention, de réagir en intervention et de valoriser la culture Ilnu.
Ces jeunes devenus grands
De nombreux doctorants en psychologie de l’Université du Québec à Chicoutimi utilisent les données de l’Enquête longitudinale auprès des élèves saguenéens et jeannois âgés de 14 ans en 2002 (ELESJ-14) dans le cadre de leur essai doctoral. Cette recherche a débuté en 2002 et s’est poursuivie sur une période de 10 ans, auprès de jeunes du Saguenay-Lac-Saint-Jean initialement âgés de 14 ans.
Selon l’analyse des résultats de l’ELESJ, les personnes qui ont une tendance à l’évitement ont davantage de difficulté avec l’intimité et l’engagement au sein de leur couple, ce qui en retour entraîne une relation conjugale moins satisfaisante (Bouchard, 2018).
L’effet de la maltraitance vécue durant l’enfance sur l’estime de soi, le niveau de détresse psychologique et le niveau d’attachement (anxiété d’abandon ou évitement de la proximité) de jeunes adultes est aussi un sujet d’étude. En se servant d’un échantillon qui provient de l’ELESJ, Gervais (2016) montre que la maltraitance vécue durant l’enfance diminue l’estime de soi et augmente la détresse psychologique.
Le milieu de vie des personnes aînées au Saguenay
Grand âge, grande décision : rester à domicile, déménager dans une résidence privée, ou habiter dans un CHSLD? Les conditions de vie des personnes aînées du Saguenay-Lac-Saint-Jean, plus particulièrement les motivations qui influencent leur choix, intéressent plusieurs chercheurs et chercheures de la région.
Les problèmes de santé ainsi que le décès du conjoint sont les raisons principales qui justifient le départ les personnes aînées de leur domicile. Quitter le domicile, certes, mais pourquoi changer de municipalité? Les difficultés d’y trouver un logement locatif, ainsi que la volonté de se rapprocher des services et des enfants, incitent les personnes aînées à s’établir en milieu urbain plutôt que de rester dans leur village. C’est le constat du rapport de recherche Du rural à l’urbain : les besoins et les motivations des personnes âgées pour vivre en milieu rural ou s’installer en milieu urbain (Tremblay et Vallières, 2013). Les auteurs proposent des stratégies en lien avec le logement, la sécurité, les services de santé à domicile, le transport et les activités sociales, qui encouragent les personnes aînées à rester dans leur village.
Quel est le rôle des enfants dans cette décision? Tremblay et Vallières (2013) soulignent que les personnes aînées n’auraient pas vécu de pression de la part de leurs enfants. Cela dit, Rochette (2014) veut comprendre les raisons qui expliquent le choix d’un complexe résidentiel, plutôt que le maintien à domicile, comme milieu de vie pour les aînés de Jonquière et de Chicoutimi. Alors que leurs enfants sont leurs principales sources d’information, les aînés interrogés considèrent avoir eu le contrôle sur leur décision de relocalisation. Aller vivre en résidence privée relèverait d’une décision personnelle, plutôt que d’un manque de soutien familial ou social.
Les motifs qui poussent les personnes proches aidantes qui habitent la ville de Saguenay à prendre en charge un de leur parent ou leur partenaire de vie en perte d’autonomie, plutôt que de le placer en CHSLD, sont aussi un angle de recherche abordé. Bolduc (2011) identifie que l’amour, le sentiment de responsabilité ainsi qu’une perception négative des CHLSD expliquent la décision des répondantes. En effet, certaines personnes aidantes reprochent au personnel soignant de se déresponsabiliser de leurs obligations. De plus, ils ont l’impression que l’état de santé de leur proche se détériorera ou qu’il se laissera mourir si une demande d’admission en CHSLD est présentée.
L’inclusion des personnes immigrantes
Les chercheurs et chercheures sont nombreux à documenter les enjeux liés à l’immigration, mais en général, ces études se concentrent surtout sur les grands centres urbains. Les réalités des personnes immigrantes en région rurale sont moins documentées. Néanmoins, certaines chercheures se penchent sur leur expérience au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en se concentrant souvent sur les conditions des femmes immigrantes.
Une étude s’intéresse aux pratiques d’intégration à la société québécoise et dans le milieu local des femmes immigrantes vivant au Saguenay-Lac-Saint-Jean en abordant la division sexuelle du travail. Bonneau (2014) constate que la majorité des femmes interrogées divisent les tâches de manière égalitaire avec leur conjoint. Une scolarisation élevée, des aspirations professionnelles fortes et une bonne situation professionnelle influencent l’égalité entre les conjoints. La chercheure note également que les enfants favorisent généralement l’intégration des femmes, par les activités quotidiennes qu’ils pratiquent, mais qu’ils peuvent aussi la limiter. À ce sujet, Camier (2014) s’intéresse aux stratégies des personnes immigrantes au Lac-Saint-Jean pour développer un réseau social, plus particulièrement aux différences hommes-femmes. Elle note qu’avoir des enfants, surtout pour les femmes, crée des occasions de rencontres, notamment avec les professionnels ou avec d’autres parents. Toutefois, le fait d’avoir des enfants d’âge préscolaire qui ne vont pas à la garderie peut restreindre les contacts extérieurs.
Une autre chercheure veut comprendre la façon dont les personnes immigrantes allophones adultes de Saguenay perçoivent leurs expériences de francisation et leur rôle dans leur intégration dans une région rurale francophone. Carrier-Giasson (2017) rapporte que le souci de leur famille donne aux personnes immigrantes le courage nécessaire pour mener à bien l’éducation des enfants et garantir leur bien-être.
L’adoption internationale dans les familles saguenéennes
La famille dépasse la parenté par le sang : elle est fondée sur des liens de droit et d’affection, et l’adoption en est le reflet. Des chercheures se penchent sur la réalité complexe, tant pour les parents adoptifs que pour les enfants, de l’adoption internationale au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Comment les jeunes adultes adoptés à l’international perçoivent-ils leur identité? Bolduc (2013) montre qu’ils ne s’identifient pas et n’ont pas de sentiment d’appartenance à leur culture d’origine. Les parents adoptifs n’y font pas non plus référence, évoquant le manque d’intérêt du jeune ou leur propre manque de connaissances.
La préparation, les attentes et les motivations des familles sont déterminantes pour faire face au stress créé par la venue d’un enfant adopté lorsqu’il est plus âgé, selon Corneau (2012). L’étudiante-chercheuse analyse la réalité post-adoption des familles du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Les maladies génétiques
Des études démographiques et généalogiques, mais également en neurosciences, s’intéressent aux maladies génétiques héréditaires présentes dans la région. En effet, la polyneuropathie sensitivomotrice et l’ataxie récessive spastique pour ne citer qu’elles, sont plus fréquentes cette région, dans celle de Charlevoix et de la Haute-Côte-Nord. Or, comment ces maladies affectent-elles les familles qui en sont atteintes? L’expérience de parents dont l’enfant a obtenu un diagnostic de maladie génétique héréditaire récessive est le centre d’intérêt d’une équipe de chercheures.
Puisqu’il n’existe aucun traitement curatif pour la maladie, les soins et le soutien bienveillants et empathiques des professionnels sont les seuls moyens de soulager la souffrance des parents dont l’enfant a reçu un diagnostic de polyneuropathie sensitivomotrice avec ou sans agénésie du corps calleux (NSM), conclut Tremblay (2015). Son étude se penche à la réalité de ces familles d’enfants atteints de cette maladie orpheline, ainsi que sur les mesures d’intervention et de soutien qui leur sont offertes.
L’état de choc, la colère ou la tristesse : voilà les réactions des parents face à l’annonce du diagnostic d’ataxie récessive spastique de Charlevoix-Saguenay chez leur enfant, constate Scullion (2015). Or, selon l’étudiante-chercheuse, les doutes préalables que leur enfant en soit atteint, la durée de la période d’errance diagnostique et leurs connaissances préalables sur la maladie ont une influence sur leur vision du caractère dégénératif de l’ataxie. Les parents éprouvent donc le besoin de soutien et d’information.
Ces familles qui vivent avec le cancer
Un enfant atteint d’un cancer : une réalité difficile pour les familles qui la vivent. Leur quotidien en est souvent bouleversé. Comment faire en sorte que ces bouleversements ne soient pas trop envahissants? Et si une aventure thérapeutique pouvait, en partie, agir comme baume…. L’expédition thérapeutique, offerte par la fondation Sur la pointe des pieds de Chicoutimi aux jeunes atteints du cancer, serait bénéfique. Certains chercheurs (Paquette, Fortin et Crête 2016) constatent une amélioration significative de la confiance de l’adolescent envers sa mère et son père suite à l’expédition. Quant aux parents, ils notent une amélioration de la qualité de vie de leur jeune.
Pour une région rurale à la recherche fertile
Un constat s’impose : comme c’est le cas pour plusieurs, voire la majorité, des régions administratives du Québec, peu d’études abordent les réalités locales des familles dans la région de Saguenay-Lac-Saint-Jean. Heureusement, la région peut compter sur le Groupe de recherche et d’interventions régionales et le Centre intégré de santé et de services sociaux pour fournir un portrait chiffré des familles dans la région. Par contre, la plupart des autres recherches sont celles d’étudiants et d’étudiantes. Il serait intéressant que davantage d’équipes de recherche se penchent sur les réalités locales des familles saguenay-jeannoises.
Bibliographie par section
Quelques repères pour la région
Ouellet, J. (2009). Le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Québec : Presses de l’Université Laval.
Portrait de la population
Institut de la statistique du Québec. (2019). Coup d’œil sociodémographique : La population des régions administratives, des MRC et des municipalités du Québec en 2018, no 69.
Institut de la statistique du Québec. (2014). Perspectives démographiques des MRC du Québec, 2011-2036.
Portrait des familles
Ministère de la famille. (2018). « Coup d’œil régional sur les familles : Les régions administratives et les MRC du Québec qui se distinguent sur le plan sociodémographique en 2016 ». Bulletin Quelle famille?, vol. 6, no 3.
Conditions de vie
Institution de la statistique du Québec (2019). Bulletin statistique régional. Édition 2019 ; Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Institut de la statistique du Québec. (2018). Le bilan démographique du Québec. Édition 2018.
Institut de la statistique du Québec. (2018). Panorama des régions du Québec. Édition 2018.
Gravel, M.-A. ; et al. (2016). Positionnement de la région et des territoires de centres locaux d’emploi d’après l’indice de défavorisation matérielle et sociale, 2011; Saguenay-Lac-Saint-Jean. Québec : Institut de la statistique du Québec.
Institut de la statistique du Québec. (s.d.) “Le Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi que ses municipalités régionales de comté (MRC)”.
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Le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la recherche
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Camier, J. (2014). Le capital social : un élément clé de l’intégration des personnes immigrantes en région. Université du Québec à Chicoutimi, Groupe de recherche et d’intervention régionales, Chicoutimi (Québec).
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